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XV de France : une révolution est dans les cartons
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Gambas :: RUGBY :: La fédération, la ligue, le rugby à 7, à 10, à 12, à 13 et le rugby international
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XV de France : une révolution est dans les cartons
Novès, ici à Cardiff, aimerait avoir les joueurs à disposition pendant tout le tournoi. © PHOTO L. THEILLET
Parmi les préconisations émises pour améliorer la compétitivité des Bleus, certaines pourraient être mises en place très vite. L’avis de Guy Novès
Il ne faut surtout pas laisser ces propositions-là s'endormir dans les cartons. La semaine passée, la commission nommée par la Fédération et la Ligue après la débâcle des Bleus à la Coupe du monde, a rendu ses préconisations. Dans un curieux souci de ne pas bousculer les instances, elle n'en a communiqué que les grandes lignes.
« Sud Ouest » s'est procuré le rapport complet. Cette cellule technique à la fois hétérogène et légitime dans sa composition, a auditionné 45 personnes et réalisé un travail de fond. Certaines de ses suggestions pourraient être effectives dès la saison prochaine et changer considérablement les conditions de travail du XV de France. Elles ressemblent à ce qui se fait depuis longtemps en Angleterre mais à l'échelle française, elles constitueraient une véritable révolution.
Pierre Camou, le président de la Fédération, et Paul Goze, son homologue de la Ligue, doivent se retrouver le 26 avril pour évoquer la prochaine étape, parler de ce qui peut être entrepris.
Nous avons soumis les points forts de ce rapport à Guy Novès, l'entraîneur des Bleus.
1 Deux listes pour une meilleure gestion
La cellule technique préconise la constitution d'une première liste de 30 joueurs. Ces trente joueurs composeront le groupe « Élite ». Elle sera complétée par une deuxième liste « Développement » de vingt joueurs. Ces listes seront communiquées entre la fin des matchs de poule et la finale du championnat fin mai. Elles doivent permettre une gestion globale de la saison des internationaux.
Un « contrat d'objectif partagé » sera élaboré entre le staff du XV de France, le joueur et le club afin de déterminer la mise en œuvre d'objectifs physiques, techniques précis. Ces listes doivent aussi offrir aux clubs la possibilité d'anticiper l'absence de leurs internationaux et de la compenser éventuellement, en recrutant des joueurs supplémentaires sur la base d'un joueur pour un sélectionné en première ligne et d'un joueur pour trois sélectionnés aux autres postes.
L'avis de Guy Novès : « Je ne veux pas me prononcer sur l'idée de deux listes. Il faut que je regarde précisément les contraintes. Avec mon staff, nous avons essayé de construire une relation de confiance avec les entraîneurs des clubs. On a un retour régulier sur les objectifs qui ont été fixés aux joueurs. On est déjà dans le dialogue. Le contrat d'objectif partagé officialiserait ce rapport. Avec l'équipe de France, j'ai besoin de joueurs en pleine bourre fin janvier. Mais on doit faire preuve de souplesse et tenir compte des objectifs et des contraintes des clubs. »
2 Plus de coupure pendant le tournoi
Si les recommandations étaient suivies rapidement, Guy Novès pourrait disposer de ses trente joueurs pendant l'intégralité de la tournée automnale.
Pendant le tournoi des Six Nations, l'entraîneur des Bleus garderait les joueurs durant huit semaines. C'est-à-dire qu'il commencerait à travailler avec eux au moins dix jours avant le premier match de la compétition et n'aurait plus à les libérer lors des week-ends de relâche du tournoi. Il pourrait en revanche renvoyer ceux qui en ont besoin, jouer avec leur club. Deux stages de quatre jours sont également inscrits dans les préconisations de la cellule technique.
L'avis de Guy Novès : « Ce serait vraiment un énorme plus d'avoir les joueurs à disposition pendant l'intégralité du tournoi ou de la tournée de novembre. C'est tellement difficile mentalement, physiquement pour un joueur de passer d'un environnement, d'une compétition à une autre. Sans parler des systèmes de jeu différents en équipe nationale et en club. On casse des dynamiques, des progressions. Même pour le staff. Avant notre premier match contre l'Italie, nous n'avons eu qu'une journée et demie d'entraînement. Le système aujourd'hui est irrespirable pour tous. »
3 Une véritable intersaison
Finies ces périodes de préparation estivales réduites à une peau de chagrin, ces matchs amicaux que les internationaux étaient contraints de disputer avec dix jours d'entraînement dans les jambes. Cette fois, la cellule propose une véritable intersaison, avec 12 semaines de coupure sans match officiel pour les joueurs qui n'ont pas été sélectionnés à la tournée d'été. Dix semaines seulement pour ceux qui y ont participé. Cette parenthèse autoriserait non seulement les joueurs à prendre un mois de vacances mais surtout à bénéficier d'une véritable période de développement athlétique.
Parmi les autres mesures liées à la santé du joueur, on relèvera la préconisation d'une semaine de régénération à compter de 300 minutes consécutives ou de cinq feuilles de match d'affilée. Il ne se serait donc plus possible à un Guilhem Guirado d'enchaîner neuf matchs consécutivement comme ce fut le cas cet hiver.
L'avis de Guy Novès : « Cela aussi, ce serait formidable. C'est une proposition qui me paraît saine et dans l'intérêt de tous. Les joueurs pourraient se régénérer, progresser physiquement. Cela profiterait à l'équipe de France mais aussi aux clubs. »
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Merci Jakes, à lire aussi dans l'Equipe cette semaine un entretien avec le Yach, Imanol et Vincent Clerc où ils discutent de l'avenir du XV de France et des solutions qu'il faudrait apporter pour que celui-ci redevienne compétitif (ils sont assez clairvoyants et lucides sur les faiblesses à combler).
Sankarihauta- bouquet
- Messages : 385
Date d'inscription : 14/05/2015
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Merci à toi aussi !
http://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Quinze-de-france-on-est-devenus-une-petite-nation/651971
Si quelqu'un est abonné à l'Equipe il pourra peut-être nous copier la suite...
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Quand je vois comment le rugby anglais vient de se restructurer je me dis que l'on devrait s'en inspirer et vite
sunset- camaron
- Messages : 3591
Date d'inscription : 08/06/2012
Localisation : De btz à dax
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Même les australiens sont en train de revaloriser intégralement leurs sections à XV. Quand on sait que eux ont la pression du XIII et de la NRL dans le même temps, ça fait peur. Ils risquent de truster allègrement avec les NZ les premières places lors du prochain mondial.sunset a écrit:Quand je vois comment le rugby anglais vient de se restructurer je me dis que l'on devrait s'en inspirer et vite
Même le Japon est en train de faire sa petite révolution notamment grâce à la nouvelle province intégrée au Super Rugby (qui contrairement à ce que son classement indique est très loin d'être ridicule et a souvent mis en difficulté des équipes bien plus structurées et efficaces qu'elle) et le probable retour des joueurs expatriés concentrés justement chez les Sunwolves (Tanaka, Goromaru ou Michael Leitch notamment).
On part de loin et à mon avis on va continuer à ajouter quelques kilomètres supplémentaires. Quand je lis beaucoup de commentaires sur les forums/blogs des clubs dominants du top 14 actuel, c'est "le club prime, l'EDF on s'en fout". Comme dit le Yach: "le top 14 se concentre sur son activité médiatico-économique" et tant que la situation restera telle quelle, inutile d'espérer remporter des T6N ou d'être compétitifs face aux meilleures équipes mondiales. Toutes font leurs révolutions sauf nous.
Sankarihauta- bouquet
- Messages : 385
Date d'inscription : 14/05/2015
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
J'ai un abonnement à l'essai pour un mois, déjà bien entamé. Mais voici l'article de mercredi.
Réunis par «L'Équipe», Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili et Vincent Clerc dressent un constat sans appel sur la situation du rugby tricolore et de l'équipe de France.
L’idée avait germé après la dernière Coupe du monde : organiser une table ronde sur l’état du rugby français et de son équipe nationale. Il a d’abord fallu constituer un casting. Nous voulions des joueurs du rugby d’aujourd’hui, légitimes par leur carrière, libres de parole. Dimitri Yachvili, retraité depuis deux saisons et aujourd’hui consultant pour beIN Sports, Imanol Harinordoquy et Vincent Clerc, partenaires au Stade Toulousain, ont accepté sans la moindre hésitation et alors qu’ils n’avaient aucun intérêt politique ou professionnel à y prendre part.
«La Fédé a lancé la cellule technique ; nous, ça sera la cellule très technique », balançait Imanol histoire de donner le ton. « Ou la cellule de dégrisement, faut voir», relançait “le Yach” du tac au tac. Dans un salon privatisé du restaurant le Bon Vivre, place Wilson à Toulouse, les trois internationaux, finalistes de la Coupe du monde 2011, ont échangé sans retenue pendant plus de trois heures. Dans la première partie de leurs échanges, publiée aujourd’hui, ils dressent le constat inquiétant d’un rugby figé dans la même situation que celle de leurs débuts en bleu, en 2002. Une formation à l’arrêt et un Championnat qui ne se préoccupe que de son existence médiatico-économique. Demain, ils avanceront des solutions.
«Aujourd’hui, quel regard posez-vous sur l’état du rugby français et de son équipe de France ?
Dimitri Yachvili : En tant qu’ancien international, je suis très attristé par les résultats. C’est dur de la voir perdre, galérer, ne pas faire mieux qu’une troisième place dans le Tournoi. Cela m’affecte et, surtout, cela me fait un peu chier que l’on table tout sur une Coupe du monde tous les quatre ans. Une Coupe du monde, c’est trois matches. Celui contre la nation la plus forte de la poule, le quart de finale et la demie. Si tu arrives en demies, tu as réussi ta compétition. On ne peut pas passer quatre années à préparer trois matches. Et puis il y a la communication des sélectionneurs aussi, et notamment celle des derniers en date. Ils nous ont dit : “Attendez la Coupe du monde, vous allez voir ce que vous allez voir, on aura eu deux mois de préparation !” Sauf que quand, nous, on a deux mois, les autres ont eu quatre ans.
Vincent Clerc : Cela fait dix ans que l’on parle des doublons, des allers-retours en équipe de France pénalisants pour les joueurs comme pour les clubs, des saisons épuisantes, etc. Prenez les dernières Coupes du monde, pas seulement celle de 2015, il y a peut-être eu des résultats (demi-finales en 2007 et finale en 2011), mais, en 2007, c’était déjà un petit miracle. En sortant second de poule, on se retrouve à jouer un quart de finale à Cardiff contre les Blacks. Un match que l’on gagne une fois sur dix. En 2011, on est la première équipe à sortir de poule avec deux défaites (Imanol intervient : “Ça s’était déjà produit. Mais c’était un miracle quand même !”). Tout ça pour dire qu’avant 2015, cela faisait un long moment que l’on était limite. Alors, certes, cela fait des histoires de Coupe du monde fabuleuses à raconter, mais ça aurait tout aussi bien pu se finir pour nous comme pour les Bleus au mois d’octobre dernier.
Imanol Harinordoquy : En quinze ans, l’équipe de France n’est toujours pas une priorité. On prépare nos Coupes du monde au mois de juin. Sauf que, aujourd’hui, il y a moins de joueurs français qui jouent dans le Championnat, plus d’étrangers qui occupent les postes importants, stratégiques ou décisionnaires. Et, forcément, cela ne permet pas l’éclosion de nos jeunes. Je prends l’exemple du match contre les Gallois cette année : ils avaient vingt-six ans de moyenne d’âge, les Français vingt-cinq ans et sept mois, sauf qu’ils étaient à une moyenne de 40 sélections et les Français n’atteignaient pas les 10. Pour une Coupe du monde, tu peux rattraper le retard physique avec une grosse prépa, mais le retard technique, tu ne peux pas le combler en deux mois. Et c’était déjà valable pour nous. En 2007, on a eu chaud ; en 2011, si les Tonguiens nous marquent un essai de plus, on sort de la Coupe du monde dès les poules. Ensuite, sur trois matches, on réussit quelque chose de miraculeux.
Dimitri Yachvili : O.K., si vous voulez, on peut parler de miracle en 2007 ou en 2011, mais l’équipe de France avait réussi un Grand Chelem en 2004, un autre en 2010. Elle avait remporté le Tournoi en 2006 et 2007. Or, ce qui est inquiétant, c’est que depuis quelques années, tu ne fais pas mieux que quatrième ; et, cette année, tu es cinquième. Je ne sais pas si on se rend compte. C’est dramatique. Et tu es huitième au classement mondial.
Imanol Harinordoquy : On est devenus une petite nation.
Vous semblez dire, aussi, que le Top 14, dans sa forme actuelle, ne vient pas franchement en aide à l’équipe de France...
Dimitri Yachvili : Justement, je voulais rebondir sur ce que disait Imanol à propos de l’arrivée massive de joueurs étrangers. Cela conduit à ce paradoxe qu’il n’y a pratiquement plus de concurrence en équipe de France. Or, il n’y a pas si longtemps, il y en avait à tous les postes et elle était rude. Il fallait faire une très bonne saison en club pour espérer une sélection. Aujourd’hui, des joueurs sont retenus alors qu’ils ne sont pas titulaires dans leur club. Je caricature à peine, mais tu rentres vingt minutes, tu fais une bonne action et le lendemain on te dit que tu peux jouer en équipe de France. Prenez Camille Chat (talonneur du Racing), un bon joueur qui me plaît beaucoup. Il joue vingt minutes par match avec le Racing. Combien de matches sous pression, de haut niveau ou de phases finales a-t-il disputés ?
Imanol Harinordoquy : Le “Yach” a raison, il fallait être indiscutable en club. Tu savais que quand le Tournoi ou une tournée arrivait, les deux mois précédents, il fallait sortir de grosses performances, être leader dans ton club.
Dimitri Yachvili : Et puis tu la fermais. Quand j’entends Plisson dire : “Vous êtes impatients, laissez-nous le temps !” Mais ça fait quatre ans qu’il est là (première sélection en 2014) et il n’a pas fait une bonne performance. C’est hallucinant !
Vincent Clerc : Aujourd’hui, est-ce que les clubs du Top 14 ont intérêt à avoir des internationaux français dans leurs effectifs ? Des gars qui leur coûtent cher sont souvent absents et quand ils rentrent, sont fatigués ou se blessent ? Les étrangers, eux, sont disponibles toute l’année, déjà formés et bon marché. Cette saison, il a manqué huit mecs au Stade Français sur des matches clés. Ils sont champions en titre et se retrouvent presque à jouer le maintien. Les doublons, cela n’existe nulle part, dans aucun autre sport. Il y a beaucoup trop d’enjeux à l’heure actuelle pour se passer de ses meilleurs joueurs au prix où les clubs les paient. Forcément, on n’est plus dans une dynamique qui encourage à former des internationaux français et à les mettre en concurrence.
N’était-ce pas déjà le cas il y a dix ans ?
Imanol Harinordoquy : Sauf qu’il y a dix ans tu n’étais pas obligé d’aligner ta grosse équipe tous les week-ends. Quatre à six clubs jouaient le haut du tableau. Et financièrement, c’était moins difficile aussi. Maintenant, les clubs finissent les saisons avec des trous énormes dans leur budget.
Dimitri Yachvili : Si je résume ce que tu dis : le rugby français accorde plus d’importance au business du Top 14 qu’aux résultats de l’équipe de France ?
Imanol Harinordoquy : Ah, mais c’est certain ! Quand tu sais à quel point il est vital pour un club d’être dans les six premiers… Prenez Guilhem Guirado, le capitaine de l’équipe de France. En plein milieu du Tournoi, il a joué à Oyonnax ! Toulon menait de trente points à la mi-temps et il est quand même resté sur le terrain. C’est aussi un mode de management : tu montres au joueur que sa priorité reste le club. Parce que nous, les joueurs, nous sommes salariés d’un club. Mais ça, tant que cela ne changera pas, on assistera à ce genre de situations aberrantes.
Vincent évoquait les clubs qui n’ont plus d’intérêt à former des jeunes Français. Quel regard portez-vous sur leur niveau ?
Vincent Clerc : On essaye de se rapprocher de nos adversaires en permanence, mais on prend déjà du retard dès l’âge de dix ans. Je me suis retrouvé devant des entraînements de gamins de douze, treize ans où les mecs font du physique. Ils ont deux entraînements par semaine : si déjà ils en passent un à faire du physique, et qu’ensuite c’est le collectif pour le match du week-end, je ne vois pas quel temps il leur reste pour la technique individuelle. Si tu ne vas pas chercher un peu plus de compétence dans la formation et que tu ne donnes pas leur chance aux jeunes plus tôt, tu n’avanceras jamais.
Imanol Harinordoquy : C’est le gros débat. Aujourd’hui, on parle aux jeunes de dix-sept ans de soulever 150 kg au développé-couché, de courir trois heures à 20 km/h. Mais ça, il n’y a que Vincent Clerc qui le faisait à seize ans. En revanche, on ne parle pas de passes des deux côtés, des chisteras de Dimitri Yachvili et, au final, on a des lacunes techniques. À dix-huit ans, tu as du temps pour compenser ton déficit athlétique. Trois mois avec un préparateur et tu vas progresser. Par contre, techniquement, c’est un peu plus long. Des attitudes comme plaquer avec la bonne épaule, faire la bonne passe dans telle position, anticiper des placements, des courses, sentir les coups. Le rugby est un jeu qui ne s’apprend pas dans des livres ou à la muscu, mais en jouant. En donnant le goût du jeu aux jeunes. Or, j’ai l’impression que l’on est dans une démarche plus individuelle. Et, là, je pense à Marcoussis où les jeunes sont placés dans des objectifs très individuels et où l’on ne parle pas assez de performance collective. Et cela se retrouve dans leur comportement le week-end.
Dimitri Yachvili : Je suis d’accord avec cela. On veut trop faire du muscle parce que c’est le résultat qui va se voir le mieux sur un ado : les pecs, les biceps… Mais le plus dur, c’est le reste du travail. Mettre la tête du bon côté, engager le corps sur une prise d’intervalle, faire une passe après contact, une vissée à droite et à gauche qui arrive à hauteur d’épaule. Toutes ces choses tellement importantes et dont on a perdu le fil. Quand on regarde des matches d’école de rugby, qu’est-ce qu’ils font ? Ils donnent le ballon au plus costaud qui va tout droit. Il marque et tout le monde est content.
Imanol Harinordoquy : Depuis que je suis gamin, on passe notre temps à expliquer que chez les All Blacks, c’est comme ci, chez les Australiens, c’est comme ça. Et nous, quand on s’y met, eux font autre chose. On a toujours un temps de retard. Alors, je n’aime pas trop copier, mais peut-être qu’il faudrait aller s’inspirer de la formation des autres. Parce que quand vous allez vous inspirer des pros, vous vous basez sur le produit fini. Sauf que le nôtre n’est pas le même. Un âne ne deviendra jamais un cheval de course, ni une mule un champion de galop.
Vincent Clerc : On est bien placés pour en parler avec “le Yach”, on a tendance à naître avec des qualités physiques moindres que celles des gars de l’hémisphère Sud.
Imanol Harinordoquy : (Il coupe.) Non, pas toi Vincent. Tu ne peux pas dire ça !
Dimitri Yachvili : Comment tu crois que j’ai fait une carrière avec des mollets pareils (il lève son pantalon).
Vincent Clerc : (Hilare.) Ils sont globalement plus véloces, plus costauds, et nous, on travaille deux fois plus. Alors si, en plus, on a un retard sur la technique individuelle, là où on devrait faire l’effort pour compenser des qualités physiques moindres... Donc, on est en retard des deux côtés.
Imanol Harinordoquy : Je pense que se confronter aux meilleurs change la donne. Il n’y a qu’à voir les Argentins. Physiquement, ils ne sont pas au-dessus du lot, mais ils ont beaucoup progressé (avec le Four Nations). Leurs attitudes avec le ballon, ils font des rucks à deux, voire avec un seul joueur... C’est plus difficile de reformer un joueur qui a acquis des défauts que de former un jeune correctement. Quand tu as acquis de mauvais automatismes, c’est trop tard.
Dimitri Yachvili : Pour résumer, je dirais que notre formation actuelle va contre notre culture française. On a toujours eu un jeu où, certes, il nous fallait un cadre, mais dont on aimait bien sortir par notre aisance technique et parfois un peu de culot. Tout restreindre à la muscu ou au défi physique, ce n’est pas français ! On ne deviendra jamais un Sudaf, on n’aura jamais de Sonny Bill Williams ou de Liam Messam. En revanche, on fera peut-être mieux une feinte de passe, un coup de pied pour relancer de nos 22 mètres. Ça, on l’a en nous. Mais on veut le transformer pour un jeu plus physique. Sauf que l’avenir du rugby, ce n’est plus le tout physique… C’est la vitesse. Pas forcément celle des hommes. Prenez Carter, Nonu ou Smith. En vitesse pure, ce ne sont pas les joueurs les plus rapides du monde, mais la vitesse de leur intelligence, de leur prise de décision, de leur exécution, celle-là est au-dessus du lot. Pendant ce temps-là, on forme contre notre nature. Mais est-ce que c’est la problématique de ceux qui sont au pouvoir de notre rugby ? Est-ce qu’ils ne sont pas plus intéressés par le business plutôt qu’essayer de progresser dans tout ça ?»
Réunis par «L'Équipe», Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili et Vincent Clerc dressent un constat sans appel sur la situation du rugby tricolore et de l'équipe de France.
L’idée avait germé après la dernière Coupe du monde : organiser une table ronde sur l’état du rugby français et de son équipe nationale. Il a d’abord fallu constituer un casting. Nous voulions des joueurs du rugby d’aujourd’hui, légitimes par leur carrière, libres de parole. Dimitri Yachvili, retraité depuis deux saisons et aujourd’hui consultant pour beIN Sports, Imanol Harinordoquy et Vincent Clerc, partenaires au Stade Toulousain, ont accepté sans la moindre hésitation et alors qu’ils n’avaient aucun intérêt politique ou professionnel à y prendre part.
«La Fédé a lancé la cellule technique ; nous, ça sera la cellule très technique », balançait Imanol histoire de donner le ton. « Ou la cellule de dégrisement, faut voir», relançait “le Yach” du tac au tac. Dans un salon privatisé du restaurant le Bon Vivre, place Wilson à Toulouse, les trois internationaux, finalistes de la Coupe du monde 2011, ont échangé sans retenue pendant plus de trois heures. Dans la première partie de leurs échanges, publiée aujourd’hui, ils dressent le constat inquiétant d’un rugby figé dans la même situation que celle de leurs débuts en bleu, en 2002. Une formation à l’arrêt et un Championnat qui ne se préoccupe que de son existence médiatico-économique. Demain, ils avanceront des solutions.
«Aujourd’hui, quel regard posez-vous sur l’état du rugby français et de son équipe de France ?
Dimitri Yachvili : En tant qu’ancien international, je suis très attristé par les résultats. C’est dur de la voir perdre, galérer, ne pas faire mieux qu’une troisième place dans le Tournoi. Cela m’affecte et, surtout, cela me fait un peu chier que l’on table tout sur une Coupe du monde tous les quatre ans. Une Coupe du monde, c’est trois matches. Celui contre la nation la plus forte de la poule, le quart de finale et la demie. Si tu arrives en demies, tu as réussi ta compétition. On ne peut pas passer quatre années à préparer trois matches. Et puis il y a la communication des sélectionneurs aussi, et notamment celle des derniers en date. Ils nous ont dit : “Attendez la Coupe du monde, vous allez voir ce que vous allez voir, on aura eu deux mois de préparation !” Sauf que quand, nous, on a deux mois, les autres ont eu quatre ans.
Vincent Clerc : Cela fait dix ans que l’on parle des doublons, des allers-retours en équipe de France pénalisants pour les joueurs comme pour les clubs, des saisons épuisantes, etc. Prenez les dernières Coupes du monde, pas seulement celle de 2015, il y a peut-être eu des résultats (demi-finales en 2007 et finale en 2011), mais, en 2007, c’était déjà un petit miracle. En sortant second de poule, on se retrouve à jouer un quart de finale à Cardiff contre les Blacks. Un match que l’on gagne une fois sur dix. En 2011, on est la première équipe à sortir de poule avec deux défaites (Imanol intervient : “Ça s’était déjà produit. Mais c’était un miracle quand même !”). Tout ça pour dire qu’avant 2015, cela faisait un long moment que l’on était limite. Alors, certes, cela fait des histoires de Coupe du monde fabuleuses à raconter, mais ça aurait tout aussi bien pu se finir pour nous comme pour les Bleus au mois d’octobre dernier.
Imanol Harinordoquy : En quinze ans, l’équipe de France n’est toujours pas une priorité. On prépare nos Coupes du monde au mois de juin. Sauf que, aujourd’hui, il y a moins de joueurs français qui jouent dans le Championnat, plus d’étrangers qui occupent les postes importants, stratégiques ou décisionnaires. Et, forcément, cela ne permet pas l’éclosion de nos jeunes. Je prends l’exemple du match contre les Gallois cette année : ils avaient vingt-six ans de moyenne d’âge, les Français vingt-cinq ans et sept mois, sauf qu’ils étaient à une moyenne de 40 sélections et les Français n’atteignaient pas les 10. Pour une Coupe du monde, tu peux rattraper le retard physique avec une grosse prépa, mais le retard technique, tu ne peux pas le combler en deux mois. Et c’était déjà valable pour nous. En 2007, on a eu chaud ; en 2011, si les Tonguiens nous marquent un essai de plus, on sort de la Coupe du monde dès les poules. Ensuite, sur trois matches, on réussit quelque chose de miraculeux.
Dimitri Yachvili : O.K., si vous voulez, on peut parler de miracle en 2007 ou en 2011, mais l’équipe de France avait réussi un Grand Chelem en 2004, un autre en 2010. Elle avait remporté le Tournoi en 2006 et 2007. Or, ce qui est inquiétant, c’est que depuis quelques années, tu ne fais pas mieux que quatrième ; et, cette année, tu es cinquième. Je ne sais pas si on se rend compte. C’est dramatique. Et tu es huitième au classement mondial.
Imanol Harinordoquy : On est devenus une petite nation.
Vous semblez dire, aussi, que le Top 14, dans sa forme actuelle, ne vient pas franchement en aide à l’équipe de France...
Dimitri Yachvili : Justement, je voulais rebondir sur ce que disait Imanol à propos de l’arrivée massive de joueurs étrangers. Cela conduit à ce paradoxe qu’il n’y a pratiquement plus de concurrence en équipe de France. Or, il n’y a pas si longtemps, il y en avait à tous les postes et elle était rude. Il fallait faire une très bonne saison en club pour espérer une sélection. Aujourd’hui, des joueurs sont retenus alors qu’ils ne sont pas titulaires dans leur club. Je caricature à peine, mais tu rentres vingt minutes, tu fais une bonne action et le lendemain on te dit que tu peux jouer en équipe de France. Prenez Camille Chat (talonneur du Racing), un bon joueur qui me plaît beaucoup. Il joue vingt minutes par match avec le Racing. Combien de matches sous pression, de haut niveau ou de phases finales a-t-il disputés ?
Imanol Harinordoquy : Le “Yach” a raison, il fallait être indiscutable en club. Tu savais que quand le Tournoi ou une tournée arrivait, les deux mois précédents, il fallait sortir de grosses performances, être leader dans ton club.
Dimitri Yachvili : Et puis tu la fermais. Quand j’entends Plisson dire : “Vous êtes impatients, laissez-nous le temps !” Mais ça fait quatre ans qu’il est là (première sélection en 2014) et il n’a pas fait une bonne performance. C’est hallucinant !
Vincent Clerc : Aujourd’hui, est-ce que les clubs du Top 14 ont intérêt à avoir des internationaux français dans leurs effectifs ? Des gars qui leur coûtent cher sont souvent absents et quand ils rentrent, sont fatigués ou se blessent ? Les étrangers, eux, sont disponibles toute l’année, déjà formés et bon marché. Cette saison, il a manqué huit mecs au Stade Français sur des matches clés. Ils sont champions en titre et se retrouvent presque à jouer le maintien. Les doublons, cela n’existe nulle part, dans aucun autre sport. Il y a beaucoup trop d’enjeux à l’heure actuelle pour se passer de ses meilleurs joueurs au prix où les clubs les paient. Forcément, on n’est plus dans une dynamique qui encourage à former des internationaux français et à les mettre en concurrence.
N’était-ce pas déjà le cas il y a dix ans ?
Imanol Harinordoquy : Sauf qu’il y a dix ans tu n’étais pas obligé d’aligner ta grosse équipe tous les week-ends. Quatre à six clubs jouaient le haut du tableau. Et financièrement, c’était moins difficile aussi. Maintenant, les clubs finissent les saisons avec des trous énormes dans leur budget.
Dimitri Yachvili : Si je résume ce que tu dis : le rugby français accorde plus d’importance au business du Top 14 qu’aux résultats de l’équipe de France ?
Imanol Harinordoquy : Ah, mais c’est certain ! Quand tu sais à quel point il est vital pour un club d’être dans les six premiers… Prenez Guilhem Guirado, le capitaine de l’équipe de France. En plein milieu du Tournoi, il a joué à Oyonnax ! Toulon menait de trente points à la mi-temps et il est quand même resté sur le terrain. C’est aussi un mode de management : tu montres au joueur que sa priorité reste le club. Parce que nous, les joueurs, nous sommes salariés d’un club. Mais ça, tant que cela ne changera pas, on assistera à ce genre de situations aberrantes.
Vincent évoquait les clubs qui n’ont plus d’intérêt à former des jeunes Français. Quel regard portez-vous sur leur niveau ?
Vincent Clerc : On essaye de se rapprocher de nos adversaires en permanence, mais on prend déjà du retard dès l’âge de dix ans. Je me suis retrouvé devant des entraînements de gamins de douze, treize ans où les mecs font du physique. Ils ont deux entraînements par semaine : si déjà ils en passent un à faire du physique, et qu’ensuite c’est le collectif pour le match du week-end, je ne vois pas quel temps il leur reste pour la technique individuelle. Si tu ne vas pas chercher un peu plus de compétence dans la formation et que tu ne donnes pas leur chance aux jeunes plus tôt, tu n’avanceras jamais.
Imanol Harinordoquy : C’est le gros débat. Aujourd’hui, on parle aux jeunes de dix-sept ans de soulever 150 kg au développé-couché, de courir trois heures à 20 km/h. Mais ça, il n’y a que Vincent Clerc qui le faisait à seize ans. En revanche, on ne parle pas de passes des deux côtés, des chisteras de Dimitri Yachvili et, au final, on a des lacunes techniques. À dix-huit ans, tu as du temps pour compenser ton déficit athlétique. Trois mois avec un préparateur et tu vas progresser. Par contre, techniquement, c’est un peu plus long. Des attitudes comme plaquer avec la bonne épaule, faire la bonne passe dans telle position, anticiper des placements, des courses, sentir les coups. Le rugby est un jeu qui ne s’apprend pas dans des livres ou à la muscu, mais en jouant. En donnant le goût du jeu aux jeunes. Or, j’ai l’impression que l’on est dans une démarche plus individuelle. Et, là, je pense à Marcoussis où les jeunes sont placés dans des objectifs très individuels et où l’on ne parle pas assez de performance collective. Et cela se retrouve dans leur comportement le week-end.
Dimitri Yachvili : Je suis d’accord avec cela. On veut trop faire du muscle parce que c’est le résultat qui va se voir le mieux sur un ado : les pecs, les biceps… Mais le plus dur, c’est le reste du travail. Mettre la tête du bon côté, engager le corps sur une prise d’intervalle, faire une passe après contact, une vissée à droite et à gauche qui arrive à hauteur d’épaule. Toutes ces choses tellement importantes et dont on a perdu le fil. Quand on regarde des matches d’école de rugby, qu’est-ce qu’ils font ? Ils donnent le ballon au plus costaud qui va tout droit. Il marque et tout le monde est content.
Imanol Harinordoquy : Depuis que je suis gamin, on passe notre temps à expliquer que chez les All Blacks, c’est comme ci, chez les Australiens, c’est comme ça. Et nous, quand on s’y met, eux font autre chose. On a toujours un temps de retard. Alors, je n’aime pas trop copier, mais peut-être qu’il faudrait aller s’inspirer de la formation des autres. Parce que quand vous allez vous inspirer des pros, vous vous basez sur le produit fini. Sauf que le nôtre n’est pas le même. Un âne ne deviendra jamais un cheval de course, ni une mule un champion de galop.
Vincent Clerc : On est bien placés pour en parler avec “le Yach”, on a tendance à naître avec des qualités physiques moindres que celles des gars de l’hémisphère Sud.
Imanol Harinordoquy : (Il coupe.) Non, pas toi Vincent. Tu ne peux pas dire ça !
Dimitri Yachvili : Comment tu crois que j’ai fait une carrière avec des mollets pareils (il lève son pantalon).
Vincent Clerc : (Hilare.) Ils sont globalement plus véloces, plus costauds, et nous, on travaille deux fois plus. Alors si, en plus, on a un retard sur la technique individuelle, là où on devrait faire l’effort pour compenser des qualités physiques moindres... Donc, on est en retard des deux côtés.
Imanol Harinordoquy : Je pense que se confronter aux meilleurs change la donne. Il n’y a qu’à voir les Argentins. Physiquement, ils ne sont pas au-dessus du lot, mais ils ont beaucoup progressé (avec le Four Nations). Leurs attitudes avec le ballon, ils font des rucks à deux, voire avec un seul joueur... C’est plus difficile de reformer un joueur qui a acquis des défauts que de former un jeune correctement. Quand tu as acquis de mauvais automatismes, c’est trop tard.
Dimitri Yachvili : Pour résumer, je dirais que notre formation actuelle va contre notre culture française. On a toujours eu un jeu où, certes, il nous fallait un cadre, mais dont on aimait bien sortir par notre aisance technique et parfois un peu de culot. Tout restreindre à la muscu ou au défi physique, ce n’est pas français ! On ne deviendra jamais un Sudaf, on n’aura jamais de Sonny Bill Williams ou de Liam Messam. En revanche, on fera peut-être mieux une feinte de passe, un coup de pied pour relancer de nos 22 mètres. Ça, on l’a en nous. Mais on veut le transformer pour un jeu plus physique. Sauf que l’avenir du rugby, ce n’est plus le tout physique… C’est la vitesse. Pas forcément celle des hommes. Prenez Carter, Nonu ou Smith. En vitesse pure, ce ne sont pas les joueurs les plus rapides du monde, mais la vitesse de leur intelligence, de leur prise de décision, de leur exécution, celle-là est au-dessus du lot. Pendant ce temps-là, on forme contre notre nature. Mais est-ce que c’est la problématique de ceux qui sont au pouvoir de notre rugby ? Est-ce qu’ils ne sont pas plus intéressés par le business plutôt qu’essayer de progresser dans tout ça ?»
Drop- bouquet
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Date d'inscription : 16/05/2014
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Et l'article d'aujourd'hui.
TOUS LES DOUBLONS » Vincent Clerc
«Quelles seraient, selon vous, les premières mesures à adopter pour sauver le rugby français ?
Vincent Clerc : La clé, c’est le calendrier. Il faut se débarrasser des doublons ! Et les tournées d’été, elles n’ont aucun sens. On y arrive fatigués, il manque des joueurs. Il faudrait un calendrier international où l’on pourrait conserver le Tournoi des Six Nations, le Four Nations sur août-septembre, puis une tournée Nord-Sud. Ensuite, tu reviens aux compétitions de clubs et tu disposes de toutes tes forces. Et si tu baisses le nombre de clubs en Championnat à douze voire à dix, tu supprimes tous les doublons. Et tu auras ton équipe type à chaque fois.
Dimitri Yachvili : C’est plus équitable pour tout le monde. Il faut aussi en finir avec les deux descentes. Les enjeux financiers sont trop élevés et tu joues pour ne pas perdre. La conséquence sur le jeu est calamiteuse.
Vincent Clerc : S’il n’y a plus de doublons, tu n’auras plus besoin d’autant d’étrangers. S’il n’y a qu’une descente, tu as plus d’opportunités de lancer des jeunes et le jeu s’aérera. Il y a un Championnat de Pro D 2 qui est attractif, mais qui ne donne pas spécialement la place aux jeunes. C’est la Deuxième Division qui m’a permis de percer en Première. Je lui donnerais plus d’importance avec des contraintes en faveur des jeunes.
Dimitri Yachvili : Il n’y a que des étrangers. Même en Fédérale 1. C’est la catastrophe.
Faut-il garder la Coupe d’Europe ?
Vincent Clerc : C’est la compétition qui se rapproche le plus du niveau international.
Imanol Harinordoquy : Il faut lui donner plus d’importance. Sinon le fossé entre Top 14 et Coupe d’Europe va se creuser encore.
Dimitri Yachvili : Enchaînons les six matches de Coupe d’Europe (phase de poules).
Vincent Clerc : Jouons le Championnat, puis la Coupe d’Europe. Après tu peux repasser au Championnat si tu veux. Mais arrêtons de tout mélanger. Jouons par blocs. Le système actuel est affreux. Tu ne t’y retrouves pas. Et les spectateurs non plus.
Dimitri Yachvili : C’est tellement facile de dire “allez, on vire la Coupe d’Europe”. Comme elle fait de l’ombre au Top 14, on dit que c’est elle qui gêne.
La FFR devrait-elle salarier les joueurs, au moins l’année de la Coupe du monde ?
Imanol Harinordoquy : Le premier qui a voulu instaurer cela, c’était Bernard (Laporte, sélectionneur de 1999 à 2007), il y a huit ans. Après la Coupe du monde 2011, c’était revenu sur le tapis. Ils voulaient mettre en place un groupe de joueurs sous contrat fédéral. Mais ça n’a jamais vu le jour.
Dimitri Yachvili : J’étais content d’en profiter mais, en 2011, on est partis quatre mois avec l’équipe de France et on a touché double salaire. C’était aberrant… Pour les clubs, c’est dramatique.
Vincent Clerc : Il faut trouver un équilibre. Le Top 14 doit rester le meilleur Championnat, mais pas au détriment de l’équipe de France.
Imanol Harinordoquy : D’autant que pour rendre le rugby attractif aujourd’hui, il faut une équipe de France qui gagne. C’est tout.
Dimitri Yachvili : Sauf que si on est arrivés en finale, ce n’était pas grâce au système français. C’était une histoire d’hommes.
La question de la formation revient souvent pour expliquer l’état du rugby français. Comment agir, sachant que c’est un chantier sur plusieurs années ?
Imanol Harinordoquy : Donnons plus de moyens. Aujourd’hui, la Fédération ne file rien.
Vincent Clerc : Pour qu’il y ait plus d’éducateurs formés, également dans les petits clubs. Quand on parle de la formation, on ne parle pas des grands clubs. Ce sont eux qui ont le plus de moyens. Il faut que les gamins aient plus d’entraînements parce qu’ils ont l’énergie pour les faire. Tu restes dans le ludique, le plaisir, mais tu apprends des choses.
Dimitri Yachvili : En Nouvelle-Zélande, ils jouent tous pieds nus. Ça nous fait rigoler, mais ce n’est pas pour rien s’ils sont aussi à l’aise sur les appuis et les crochets. Et surtout, au niveau des équipes de jeunes il y a des catégories de poids, ce qui change considérablement la donne. Dans la mentalité, le rugby est un jeu. Il faut revenir à ce principe et non plus fabriquer du muscle pour masquer nos déficiences. Faisons des catégories de poids et, peut-être, jusqu’à un âge limite, essayons d’éviter les contacts. Pour renouer avec notre identité de jeu.
La jeunesse actuelle est-elle si différente des précédentes dans le comportement ?
Vincent Clerc : C’est plus compliqué d’arriver dans le rugby actuel. Les jeunes ont moins la chance de jouer que nous. Ils s’entraînent énormément, mais chaque match revêt une pression monstre. Le Championnat Espoirs est très mauvais. Avant, il était bien meilleur avec des joueurs un peu plus âgés.
Imanol Harinordoquy : Et puis il y a moins cette volonté de gagner… Quand ils enfilent le maillot de la Première, ils sont arrivés à ce qu’ils voulaient.
Dimitri Yachvili : Ils sont plus consommateurs qu’acteurs actuellement. Je ne pourrais pas entraîner, je n’ai pas su m’adapter à la nouvelle génération. C’est un aveu d’impuissance de ma part. J’ai débuté à la fin des années 1990, tu portais le sac, tu la fermais, tu faisais ce qu’on te disait. Je pense que l’essence même de ce sport reste la transmission par nos anciens et nous devons y revenir. Qu’ils nous livrent ce qu’on leur a appris. Nous sommes dans un monde professionnel, mais cela reste du rugby. Il faut quand même se lier en mêlée pour pousser tous ensemble. Il faut quand même aller aider son coéquipier à plaquer. Tout cela, il faut que cela reste des choses assez fortes entre joueurs. Or, je ne l’ai pas ressenti dans la nouvelle génération.
Imanol Harinordoquy : J’ai été aussi choqué par cela : être un consommateur et pas un acteur. En 2011, nous étions trop spectateurs et ce qui nous a sauvés c’est qu’à un moment on s’est dit : ça fait quatre ans qu’on attendait ça, c’était notre Coupe du monde. Et on a pris notre destin en main. On n’a pas été champions du monde, mais c’est quand même ce qui a sauvé notre compétition.
Vincent Clerc : Qu’est-ce qui va potentiellement être mis en place pour aider l’équipe de France ?
Dimitri Yachvili : Ça, Vincent, c’est la prochaine élection qui nous le dira ( le président de la FFR doit être élu le 3 décembre). En attendant, on perd un an et demi. C’est pour ça qu’il fallait tout changer après la Coupe du monde. Guy (Novès, le sélectionneur ) fait avec ce qu’il a. Il retrouve des mecs cinq jours avant de disputer un match… Bon, déjà tu sens que l’état d’esprit a changé parce qu’on ne lâche plus le morceau. Ce qu’ils ont fait sur les deux premiers matches du Tournoi ( 23-21 contre l’Italie, 10-9 contre l’Irlande), ça m’allait. Certes, on ne s’est pas trop régalés, mais de les voir gagner les deux premiers matches, j’étais super content.
Comment progresser rapidement ne serait-ce que dans le jeu, encore décevant pendant le Tournoi ?
Dimitri Yachvili : Rattraper tout ce travail en quelques mois, ce n’est pas possible. Sur cette génération-là, je ne sais pas comment on va faire. Ou alors faire un jeu restrictif ?
Imanol Harinordoquy : Mais je ne crois pas que c’est dans notre ADN.
Vincent Clerc : À l’heure actuelle, tu ne peux pas gagner avec un jeu restrictif. On l’a vu à la Coupe du monde. Ceux qui ont gagné, les Blacks et les Australiens, les Argentins, les Japonais, ils jouaient de partout, conservaient la balle, faisaient les bons choix.
Comment expliquez-vous que les joueurs soient très rarement, voire jamais, consultés par les instances ?
Vincent Clerc : Cela fait dix ans que l’on nous pose des questions, mais personne ne nous écoute.
Dimitri Yachvili : Parce qu’ils veulent être réélus. Ce n’est pas leur priorité de faire avancer le rugby français. Ceux qui connaissent le mieux les problématiques du rugby professionnel, ce sont ceux qui ont fait des saisons complètes, parfois 42 matches de contraintes physiques et mentales.
Vincent Clerc : On a des joueurs de talent. Avec un calendrier adapté, on doit pouvoir leur dégager plus de temps pour travailler.
Imanol Harinordoquy : Quand tu vois que, pour le Tournoi, ils ont eu du mal à faire un groupe de trente joueurs. On n’a pas un réservoir riche.
Vincent Clerc : Certes, il l’est moins qu’à une époque, mais tu as les moyens de faire un beau quinze de France. Prenez les Gallois, ils ont de petits réservoirs, mais ils sortent de belles équipes. On leur donne toutes les chances de réussir. Maintenant, il faut que ça bouge. Il y a des cellules techniques très bien, bonne idée. Mais cela doit être suivi de mesures concrètes. Si on veut que l’équipe de France ait des résultats, c’est urgent.
Dimitri Yachvili : Mais qui va prendre ces décisions ?
Vincent Clerc : Si je savais comment ça fonctionne... Est-ce que c’est bien qu’il y ait la Ligue et la Fédé ? Est-ce qu’il n’y a pas trop d’organes décisionnaires qui font que personne ne va trancher ?
Dimitri Yachvili : J’ai l’impression qu’il y a une chape de plomb sur le rugby français. Quelque chose de lourd, qui empêche tout le monde de bien s’exprimer. Tous ces problèmes que l’on évoque, on n’en entend pas parler. En revanche le mode d’élection, ça, on en parle. Vite savoir comment faire pour être réélu.
Vincent Clerc : On n’a plus le temps d’attendre.
Dimitri Yachvili : C’est con que ça n’ait pas pu changer de suite après la Coupe du monde 2015.»
LEURS PROPOSITIONS
Championnat
¢ Un Championnat à 12 voire à 10
¢ Une seule relégation
¢ Une saison internationale homogène
¢ Jouer la Coupe d’Europe d’un seul bloc
Conséquences :
- Disparition des doublons.
- Moins de pression économique
- Moins de joueurs étrangers
- Internationaux français disponibles pour club et sélection
- Jeunes mieux utilisés.
Équipe de France
¢ Un projet de jeu clair et un groupe resserré
¢ Plus de temps pour travailler ensemble, consécutif à une réforme du calendrier.
Formation
¢ Plus de moyens économiques
¢ Formation d’éducateurs sur tout le territoire
¢ Catégorie de poids chez les jeunes
¢ Suppression des contacts jusqu’à un certain âge.
LES PRINCIPALES PROPOSITIONS DE LA CELLULE TECHNIQUE FFR-LNR
La gestion des Joueurs Internationaux
¢ Communication d’une liste de 30 joueurs Élite avec une mise à disposition étendue de ces joueurs pour le quinze de France
¢ Suivi personnalisé des joueurs internationaux avec intersaison adaptée au niveau de sollicitation du joueur et période de régénération pendant la saison
¢ Compensation financière aux clubs réévaluée et adaptation du salary-cap
La Formation
¢ Élargissement de la feuille de match et évolution du dispositif JIFF
¢ Optimisation du temps de jeu des jeunes joueurs
TOUS LES DOUBLONS » Vincent Clerc
«Quelles seraient, selon vous, les premières mesures à adopter pour sauver le rugby français ?
Vincent Clerc : La clé, c’est le calendrier. Il faut se débarrasser des doublons ! Et les tournées d’été, elles n’ont aucun sens. On y arrive fatigués, il manque des joueurs. Il faudrait un calendrier international où l’on pourrait conserver le Tournoi des Six Nations, le Four Nations sur août-septembre, puis une tournée Nord-Sud. Ensuite, tu reviens aux compétitions de clubs et tu disposes de toutes tes forces. Et si tu baisses le nombre de clubs en Championnat à douze voire à dix, tu supprimes tous les doublons. Et tu auras ton équipe type à chaque fois.
Dimitri Yachvili : C’est plus équitable pour tout le monde. Il faut aussi en finir avec les deux descentes. Les enjeux financiers sont trop élevés et tu joues pour ne pas perdre. La conséquence sur le jeu est calamiteuse.
Vincent Clerc : S’il n’y a plus de doublons, tu n’auras plus besoin d’autant d’étrangers. S’il n’y a qu’une descente, tu as plus d’opportunités de lancer des jeunes et le jeu s’aérera. Il y a un Championnat de Pro D 2 qui est attractif, mais qui ne donne pas spécialement la place aux jeunes. C’est la Deuxième Division qui m’a permis de percer en Première. Je lui donnerais plus d’importance avec des contraintes en faveur des jeunes.
Dimitri Yachvili : Il n’y a que des étrangers. Même en Fédérale 1. C’est la catastrophe.
Faut-il garder la Coupe d’Europe ?
Vincent Clerc : C’est la compétition qui se rapproche le plus du niveau international.
Imanol Harinordoquy : Il faut lui donner plus d’importance. Sinon le fossé entre Top 14 et Coupe d’Europe va se creuser encore.
Dimitri Yachvili : Enchaînons les six matches de Coupe d’Europe (phase de poules).
Vincent Clerc : Jouons le Championnat, puis la Coupe d’Europe. Après tu peux repasser au Championnat si tu veux. Mais arrêtons de tout mélanger. Jouons par blocs. Le système actuel est affreux. Tu ne t’y retrouves pas. Et les spectateurs non plus.
Dimitri Yachvili : C’est tellement facile de dire “allez, on vire la Coupe d’Europe”. Comme elle fait de l’ombre au Top 14, on dit que c’est elle qui gêne.
La FFR devrait-elle salarier les joueurs, au moins l’année de la Coupe du monde ?
Imanol Harinordoquy : Le premier qui a voulu instaurer cela, c’était Bernard (Laporte, sélectionneur de 1999 à 2007), il y a huit ans. Après la Coupe du monde 2011, c’était revenu sur le tapis. Ils voulaient mettre en place un groupe de joueurs sous contrat fédéral. Mais ça n’a jamais vu le jour.
Dimitri Yachvili : J’étais content d’en profiter mais, en 2011, on est partis quatre mois avec l’équipe de France et on a touché double salaire. C’était aberrant… Pour les clubs, c’est dramatique.
Vincent Clerc : Il faut trouver un équilibre. Le Top 14 doit rester le meilleur Championnat, mais pas au détriment de l’équipe de France.
Imanol Harinordoquy : D’autant que pour rendre le rugby attractif aujourd’hui, il faut une équipe de France qui gagne. C’est tout.
Dimitri Yachvili : Sauf que si on est arrivés en finale, ce n’était pas grâce au système français. C’était une histoire d’hommes.
La question de la formation revient souvent pour expliquer l’état du rugby français. Comment agir, sachant que c’est un chantier sur plusieurs années ?
Imanol Harinordoquy : Donnons plus de moyens. Aujourd’hui, la Fédération ne file rien.
Vincent Clerc : Pour qu’il y ait plus d’éducateurs formés, également dans les petits clubs. Quand on parle de la formation, on ne parle pas des grands clubs. Ce sont eux qui ont le plus de moyens. Il faut que les gamins aient plus d’entraînements parce qu’ils ont l’énergie pour les faire. Tu restes dans le ludique, le plaisir, mais tu apprends des choses.
Dimitri Yachvili : En Nouvelle-Zélande, ils jouent tous pieds nus. Ça nous fait rigoler, mais ce n’est pas pour rien s’ils sont aussi à l’aise sur les appuis et les crochets. Et surtout, au niveau des équipes de jeunes il y a des catégories de poids, ce qui change considérablement la donne. Dans la mentalité, le rugby est un jeu. Il faut revenir à ce principe et non plus fabriquer du muscle pour masquer nos déficiences. Faisons des catégories de poids et, peut-être, jusqu’à un âge limite, essayons d’éviter les contacts. Pour renouer avec notre identité de jeu.
La jeunesse actuelle est-elle si différente des précédentes dans le comportement ?
Vincent Clerc : C’est plus compliqué d’arriver dans le rugby actuel. Les jeunes ont moins la chance de jouer que nous. Ils s’entraînent énormément, mais chaque match revêt une pression monstre. Le Championnat Espoirs est très mauvais. Avant, il était bien meilleur avec des joueurs un peu plus âgés.
Imanol Harinordoquy : Et puis il y a moins cette volonté de gagner… Quand ils enfilent le maillot de la Première, ils sont arrivés à ce qu’ils voulaient.
Dimitri Yachvili : Ils sont plus consommateurs qu’acteurs actuellement. Je ne pourrais pas entraîner, je n’ai pas su m’adapter à la nouvelle génération. C’est un aveu d’impuissance de ma part. J’ai débuté à la fin des années 1990, tu portais le sac, tu la fermais, tu faisais ce qu’on te disait. Je pense que l’essence même de ce sport reste la transmission par nos anciens et nous devons y revenir. Qu’ils nous livrent ce qu’on leur a appris. Nous sommes dans un monde professionnel, mais cela reste du rugby. Il faut quand même se lier en mêlée pour pousser tous ensemble. Il faut quand même aller aider son coéquipier à plaquer. Tout cela, il faut que cela reste des choses assez fortes entre joueurs. Or, je ne l’ai pas ressenti dans la nouvelle génération.
Imanol Harinordoquy : J’ai été aussi choqué par cela : être un consommateur et pas un acteur. En 2011, nous étions trop spectateurs et ce qui nous a sauvés c’est qu’à un moment on s’est dit : ça fait quatre ans qu’on attendait ça, c’était notre Coupe du monde. Et on a pris notre destin en main. On n’a pas été champions du monde, mais c’est quand même ce qui a sauvé notre compétition.
Vincent Clerc : Qu’est-ce qui va potentiellement être mis en place pour aider l’équipe de France ?
Dimitri Yachvili : Ça, Vincent, c’est la prochaine élection qui nous le dira ( le président de la FFR doit être élu le 3 décembre). En attendant, on perd un an et demi. C’est pour ça qu’il fallait tout changer après la Coupe du monde. Guy (Novès, le sélectionneur ) fait avec ce qu’il a. Il retrouve des mecs cinq jours avant de disputer un match… Bon, déjà tu sens que l’état d’esprit a changé parce qu’on ne lâche plus le morceau. Ce qu’ils ont fait sur les deux premiers matches du Tournoi ( 23-21 contre l’Italie, 10-9 contre l’Irlande), ça m’allait. Certes, on ne s’est pas trop régalés, mais de les voir gagner les deux premiers matches, j’étais super content.
Comment progresser rapidement ne serait-ce que dans le jeu, encore décevant pendant le Tournoi ?
Dimitri Yachvili : Rattraper tout ce travail en quelques mois, ce n’est pas possible. Sur cette génération-là, je ne sais pas comment on va faire. Ou alors faire un jeu restrictif ?
Imanol Harinordoquy : Mais je ne crois pas que c’est dans notre ADN.
Vincent Clerc : À l’heure actuelle, tu ne peux pas gagner avec un jeu restrictif. On l’a vu à la Coupe du monde. Ceux qui ont gagné, les Blacks et les Australiens, les Argentins, les Japonais, ils jouaient de partout, conservaient la balle, faisaient les bons choix.
Comment expliquez-vous que les joueurs soient très rarement, voire jamais, consultés par les instances ?
Vincent Clerc : Cela fait dix ans que l’on nous pose des questions, mais personne ne nous écoute.
Dimitri Yachvili : Parce qu’ils veulent être réélus. Ce n’est pas leur priorité de faire avancer le rugby français. Ceux qui connaissent le mieux les problématiques du rugby professionnel, ce sont ceux qui ont fait des saisons complètes, parfois 42 matches de contraintes physiques et mentales.
Vincent Clerc : On a des joueurs de talent. Avec un calendrier adapté, on doit pouvoir leur dégager plus de temps pour travailler.
Imanol Harinordoquy : Quand tu vois que, pour le Tournoi, ils ont eu du mal à faire un groupe de trente joueurs. On n’a pas un réservoir riche.
Vincent Clerc : Certes, il l’est moins qu’à une époque, mais tu as les moyens de faire un beau quinze de France. Prenez les Gallois, ils ont de petits réservoirs, mais ils sortent de belles équipes. On leur donne toutes les chances de réussir. Maintenant, il faut que ça bouge. Il y a des cellules techniques très bien, bonne idée. Mais cela doit être suivi de mesures concrètes. Si on veut que l’équipe de France ait des résultats, c’est urgent.
Dimitri Yachvili : Mais qui va prendre ces décisions ?
Vincent Clerc : Si je savais comment ça fonctionne... Est-ce que c’est bien qu’il y ait la Ligue et la Fédé ? Est-ce qu’il n’y a pas trop d’organes décisionnaires qui font que personne ne va trancher ?
Dimitri Yachvili : J’ai l’impression qu’il y a une chape de plomb sur le rugby français. Quelque chose de lourd, qui empêche tout le monde de bien s’exprimer. Tous ces problèmes que l’on évoque, on n’en entend pas parler. En revanche le mode d’élection, ça, on en parle. Vite savoir comment faire pour être réélu.
Vincent Clerc : On n’a plus le temps d’attendre.
Dimitri Yachvili : C’est con que ça n’ait pas pu changer de suite après la Coupe du monde 2015.»
LEURS PROPOSITIONS
Championnat
¢ Un Championnat à 12 voire à 10
¢ Une seule relégation
¢ Une saison internationale homogène
¢ Jouer la Coupe d’Europe d’un seul bloc
Conséquences :
- Disparition des doublons.
- Moins de pression économique
- Moins de joueurs étrangers
- Internationaux français disponibles pour club et sélection
- Jeunes mieux utilisés.
Équipe de France
¢ Un projet de jeu clair et un groupe resserré
¢ Plus de temps pour travailler ensemble, consécutif à une réforme du calendrier.
Formation
¢ Plus de moyens économiques
¢ Formation d’éducateurs sur tout le territoire
¢ Catégorie de poids chez les jeunes
¢ Suppression des contacts jusqu’à un certain âge.
LES PRINCIPALES PROPOSITIONS DE LA CELLULE TECHNIQUE FFR-LNR
La gestion des Joueurs Internationaux
¢ Communication d’une liste de 30 joueurs Élite avec une mise à disposition étendue de ces joueurs pour le quinze de France
¢ Suivi personnalisé des joueurs internationaux avec intersaison adaptée au niveau de sollicitation du joueur et période de régénération pendant la saison
¢ Compensation financière aux clubs réévaluée et adaptation du salary-cap
La Formation
¢ Élargissement de la feuille de match et évolution du dispositif JIFF
¢ Optimisation du temps de jeu des jeunes joueurs
Drop- bouquet
- Messages : 138
Date d'inscription : 16/05/2014
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Merci Drop ! prolonge ton abonnement, ça peut servir.
Je me suis régalé à lire tout ça ...mais quand même je n'ai rien appris qui contredise mes idées de toujours et plus particulièrement celles de ces dernières années.
Je ne pensais pas être si près de ce qui se passe réellement et de ce que pensent les joueurs.
Qui n'a pas dit un jour que les doublons tuaient le rugby (clubs + EDF) ?
Qui n'a pas dit que les étrangers tuaient l'équipe de France et les talents français ?
Qui aura le courage de tout changer au détriment de l'argent roi ! Quelle incidence sur le sponsoring du TOP14 ? Qu'en pense Camou ?
Je me suis régalé à lire tout ça ...mais quand même je n'ai rien appris qui contredise mes idées de toujours et plus particulièrement celles de ces dernières années.
Je ne pensais pas être si près de ce qui se passe réellement et de ce que pensent les joueurs.
Qui n'a pas dit un jour que les doublons tuaient le rugby (clubs + EDF) ?
Qui n'a pas dit que les étrangers tuaient l'équipe de France et les talents français ?
Qui aura le courage de tout changer au détriment de l'argent roi ! Quelle incidence sur le sponsoring du TOP14 ? Qu'en pense Camou ?
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Il faut faire une distinction entre EdF, formation et Top 14.
L'EdF et la formation sont gérées par la Fédé, le Top 14 par la ligue. Les intérêts (€) de chacun étant divergents...
Pour avoir côtoyé des Aussies et des Néo'Zs, et aussi à voir les australiens qui sont passés chez nous, Droopy pense la même chose quant au niveau de la technique individuelle: on n'est plus bon du tout.
Paradoxalement, nos équipes de jeunes n'ont pas de si mauvais résultats sur la scène internationale c'est après que ça se gâte.
L'EdF et la formation sont gérées par la Fédé, le Top 14 par la ligue. Les intérêts (€) de chacun étant divergents...
Pour avoir côtoyé des Aussies et des Néo'Zs, et aussi à voir les australiens qui sont passés chez nous, Droopy pense la même chose quant au niveau de la technique individuelle: on n'est plus bon du tout.
Paradoxalement, nos équipes de jeunes n'ont pas de si mauvais résultats sur la scène internationale c'est après que ça se gâte.
Droopy- camaron
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Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 171
Localisation : Entre le Jardin Public et la Côte des Basques, en passant par l'autre côté.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
moi je pense comme eux.
Le calendriers est la base sur laquelle il faut construire.
Changeons le calendrier. Supprimons les doublons.
Même avec un Top14 cela peut marcher.
Le calendriers est la base sur laquelle il faut construire.
Changeons le calendrier. Supprimons les doublons.
Même avec un Top14 cela peut marcher.
tire-bouchon- camaron
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Date d'inscription : 08/06/2012
Age : 73
Localisation : Sémaphore de Socoa
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Merci à toi Drop, très intéressant.
sunset- camaron
- Messages : 3591
Date d'inscription : 08/06/2012
Localisation : De btz à dax
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Imanol-harinordoquy-un-peu-decu-par-les-propositions-de-la-cellule-technique/652499
http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Top-12-tournoi-concentre-les-mesures-chocs-de-la-cellule-technique-pour-le-rugby-francais/652451
http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Top-12-tournoi-concentre-les-mesures-chocs-de-la-cellule-technique-pour-le-rugby-francais/652451
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Bernard Laporte : "sans ma candidature, rien n'aurait bougé"
Bernard Laporte était l'invité de "Sud Ouest", ce jeudi à Bordeaux © BONNAUD GUILLAUME
Bernard Laporte, qui brigue la succession de Pierre Camou à la tête de la Fédération française de rugby a dévoilé son programme à "Sud Ouest"
Candidat à la présidence de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte a dévoilé son programme, ce jeudi au siège de "Sud Ouest" à Bordeaux.
Pendant une heure, il a répondu aux questions des journalistes de la rédaction sportive. Avec passion.
Extraits.
L'équipe de France : "c'est le rugby français qui est en échec"
"Si j'ai été déçu par l'équipe de France ? Je ne sais pas. Je crois sincèrement que nous sommes à notre place. Je ne veux incriminer personne. Le mal est beaucoup plus profond qu'on ne le pense. Quand on joue mal, quand on a des échecs à trois mois d'intervalle avec des joueurs et des entraîneurs différents, je crois que ce n'est ni la faute des uns ni celle des autres. C'est le rugby français dans sa globalité qui est en échec".
L'un des remèdes : les contrats fédéraux
"L'équipe de France, c'est la vitrine de la fédération. A la coupe du monde, les audiences ont atteint les 12 millions de téléspectateurs pour voir une équipe qui ne jouait pas très bien. Jamais un club ne pourrait envisager de faire de tels chiffres".
"Aujourd'hui, elle n'est pas propre cette vitrine. On doit apporter des solutions, il faut du courage politique. L'idée, ce serait de proposer soit un contrat fédéral à un joueur, payé par la Fédération et mis à disposition d'un club, soit un contrat mixte avec six mois pris en charge par la Fédération et six mois par le club."
Le prix d'un international
"Il faut 35 joueurs internationaux sous contrat. Un joueur de haut niveau chargé, ça coûte 800 000 euros. Soit un total de 14 millions d'euros. Aujourd'hui la FFR paie grosso modo 8 millions d'euros. Cela veut dire qu'il y a 6 millions d'euros à aller chercher. Je le dis aujourd'hui, c'est la seule solution."
La défense des clubs amateurs
"Tous les présidents de clubs que nous voyons dans les réunions nous disent : "nous avons perdu entre 25 et 30% de gens au stade. Pour eux, c'est terrible. D'un autre côté Canal+ nous dit que la plus grosse audience se fait le dimanche après-midi à 16 heures, d'où la programmation de la plus grosse affiche. Mais moi je suis là pour défendre les clubs amateurs et je ne suis pas du tout convaincu que si on supprime le match du dimanche à 16 heures, les droits baissent. Je n'ai pas envie de les laisser mourir ces clubs amateurs."
La Fédérale 1 : il faut plus de matchs !
"En Fédérale, les clubs ont toujours demandé à avoir plus de matchs. Neuf recettes à la maison, ça ne suffit pas pour fidéliser les partenaires, fidéliser le public. Ils sont tous favorables à des poules de 14. Sur 40, il y en a 37 qui sont d'accord. C'est une aubaine pour un président de fédération ! Si on passe de neuf à treize matchs à domicile, les recettes supplémentaires vont largement compenser les frais de déplacement."
Bernard Laporte et la démocratie
"Si je n'avais pas pris la décision de m'engager dans cette candidature, rien n'aurait bougé."
Les 44 engagements de Bernard Laporte
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl1/1?e=1598611/34910459
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl2/1?e=1598611/34910836
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl3/1?e=1598611/34910906
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl4/1?e=1598611/34910959
Bernard Laporte était l'invité de "Sud Ouest", ce jeudi à Bordeaux © BONNAUD GUILLAUME
Bernard Laporte, qui brigue la succession de Pierre Camou à la tête de la Fédération française de rugby a dévoilé son programme à "Sud Ouest"
Candidat à la présidence de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte a dévoilé son programme, ce jeudi au siège de "Sud Ouest" à Bordeaux.
Pendant une heure, il a répondu aux questions des journalistes de la rédaction sportive. Avec passion.
Extraits.
L'équipe de France : "c'est le rugby français qui est en échec"
"Si j'ai été déçu par l'équipe de France ? Je ne sais pas. Je crois sincèrement que nous sommes à notre place. Je ne veux incriminer personne. Le mal est beaucoup plus profond qu'on ne le pense. Quand on joue mal, quand on a des échecs à trois mois d'intervalle avec des joueurs et des entraîneurs différents, je crois que ce n'est ni la faute des uns ni celle des autres. C'est le rugby français dans sa globalité qui est en échec".
L'un des remèdes : les contrats fédéraux
"L'équipe de France, c'est la vitrine de la fédération. A la coupe du monde, les audiences ont atteint les 12 millions de téléspectateurs pour voir une équipe qui ne jouait pas très bien. Jamais un club ne pourrait envisager de faire de tels chiffres".
"Aujourd'hui, elle n'est pas propre cette vitrine. On doit apporter des solutions, il faut du courage politique. L'idée, ce serait de proposer soit un contrat fédéral à un joueur, payé par la Fédération et mis à disposition d'un club, soit un contrat mixte avec six mois pris en charge par la Fédération et six mois par le club."
Le prix d'un international
"Il faut 35 joueurs internationaux sous contrat. Un joueur de haut niveau chargé, ça coûte 800 000 euros. Soit un total de 14 millions d'euros. Aujourd'hui la FFR paie grosso modo 8 millions d'euros. Cela veut dire qu'il y a 6 millions d'euros à aller chercher. Je le dis aujourd'hui, c'est la seule solution."
La défense des clubs amateurs
"Tous les présidents de clubs que nous voyons dans les réunions nous disent : "nous avons perdu entre 25 et 30% de gens au stade. Pour eux, c'est terrible. D'un autre côté Canal+ nous dit que la plus grosse audience se fait le dimanche après-midi à 16 heures, d'où la programmation de la plus grosse affiche. Mais moi je suis là pour défendre les clubs amateurs et je ne suis pas du tout convaincu que si on supprime le match du dimanche à 16 heures, les droits baissent. Je n'ai pas envie de les laisser mourir ces clubs amateurs."
La Fédérale 1 : il faut plus de matchs !
"En Fédérale, les clubs ont toujours demandé à avoir plus de matchs. Neuf recettes à la maison, ça ne suffit pas pour fidéliser les partenaires, fidéliser le public. Ils sont tous favorables à des poules de 14. Sur 40, il y en a 37 qui sont d'accord. C'est une aubaine pour un président de fédération ! Si on passe de neuf à treize matchs à domicile, les recettes supplémentaires vont largement compenser les frais de déplacement."
Bernard Laporte et la démocratie
"Si je n'avais pas pris la décision de m'engager dans cette candidature, rien n'aurait bougé."
Les 44 engagements de Bernard Laporte
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl1/1?e=1598611/34910459
http://issuu.com/journalsudouest/docs/bl2/1?e=1598611/34910836
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Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
http://www.sudouest.fr/newsletter-thema/rugby/#xtor=EPR-186-[newsletter-thema-rugby]-20160415-[lien-texte]
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Il a chopé une boudjelalite aiguë l'ami BL ?
Droopy- camaron
- Messages : 6347
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 171
Localisation : Entre le Jardin Public et la Côte des Basques, en passant par l'autre côté.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Je suis d'accord avec BL... Marre de voir toujours les mêmes pardessus !
2 mandats de 4ans, ça suffit!
Pour celui d'y hier soir, on se contentera d'un seul de 5 ans!
Sancho
2 mandats de 4ans, ça suffit!
Pour celui d'y hier soir, on se contentera d'un seul de 5 ans!
Sancho
Sancho- camaron
- Messages : 3612
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Le problème n'est pas que la fédé. Il y a aussi la ligue, les clubs et accessoirement l'IRB qui nous impose les tournées d'été et d'automne qui n'emmènent rien niveau rugby.
Quant à BL , qu'il reste à Toulon où il forme un bon attelage avec MB.
Quant à BL , qu'il reste à Toulon où il forme un bon attelage avec MB.
Droopy- camaron
- Messages : 6347
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 171
Localisation : Entre le Jardin Public et la Côte des Basques, en passant par l'autre côté.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Manquait plus que lui !
http://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2012-2013/ffr-le-programme-de-pierre-salviac-pour-la-presidence-de-la-ffr_sto5456984/story.shtml
http://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2012-2013/ffr-le-programme-de-pierre-salviac-pour-la-presidence-de-la-ffr_sto5456984/story.shtml
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Financièrement délirant.
Techniquement ahurissant.
Du Salviac pur jus.
Les internationaux FFR Elite qui vont jouer les éducateurs pendant les pèriodes creuses.
Avec un tournois à 10 matchs, il va y en avoir des périodes creuses.
Les villes qui payent pour recevoir un match de l' EdF. Immense comme proposition.
Techniquement ahurissant.
Du Salviac pur jus.
Les internationaux FFR Elite qui vont jouer les éducateurs pendant les pèriodes creuses.
Avec un tournois à 10 matchs, il va y en avoir des périodes creuses.
Les villes qui payent pour recevoir un match de l' EdF. Immense comme proposition.
tire-bouchon- camaron
- Messages : 8298
Date d'inscription : 08/06/2012
Age : 73
Localisation : Sémaphore de Socoa
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Il n'y a pas que des stupidités !
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
C'est vrai..avec ça, on peut se retrouver en Elite sans jouer la montée.
tire-bouchon- camaron
- Messages : 8298
Date d'inscription : 08/06/2012
Age : 73
Localisation : Sémaphore de Socoa
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Voila, la tournée d'automne est terminée. Pas de surprise pour les résultats.. par contre, le contenu, c'est mieux!
On sent la patte de l'ex-manager Toulousain dans le jeu de mouvement!
ça, c'est le positif.
Pour le négatif, ce qui m'a frappé hier soir contre les Blacks, c'est cette différence dans la technique individuelle, le geste juste au bon moment!
Les journalistes se sont enflammés avec des superlatifs. Moi, j'ai trouvé que les Blacks se sont amusés avec nous.
Du style, ce soir, on travaille le coup pied par dessus la défense...
Pas de variation du coté des bleus, même lorsqu'on butait contre ce mur noir.
C'est bien de répéter toute la semaine qu'il faut les agresser, les priver de ballon...mais, peut-être qu'à un moment, il faut réfléchir, changer de stratégie!
Il faudra aussi essayer de résoudre notre problème de 10. Malheureusement, je ne crois pas que l'on en a dans nos cartons au niveau international!
A moins que l'on aille chercher un ouvreur fidjien ou sud-af....
On sent la patte de l'ex-manager Toulousain dans le jeu de mouvement!
ça, c'est le positif.
Pour le négatif, ce qui m'a frappé hier soir contre les Blacks, c'est cette différence dans la technique individuelle, le geste juste au bon moment!
Les journalistes se sont enflammés avec des superlatifs. Moi, j'ai trouvé que les Blacks se sont amusés avec nous.
Du style, ce soir, on travaille le coup pied par dessus la défense...
Pas de variation du coté des bleus, même lorsqu'on butait contre ce mur noir.
C'est bien de répéter toute la semaine qu'il faut les agresser, les priver de ballon...mais, peut-être qu'à un moment, il faut réfléchir, changer de stratégie!
Il faudra aussi essayer de résoudre notre problème de 10. Malheureusement, je ne crois pas que l'on en a dans nos cartons au niveau international!
A moins que l'on aille chercher un ouvreur fidjien ou sud-af....
Sancho- camaron
- Messages : 3612
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Oui une impression d'inachevé côté blacks...fatigués ? bref ce n'était pas les tueurs habituels...
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Des Blacks en mode "on les laisse s'amuser" mais des français qui nous on fait plaisir. Ils ont beaucoup tenté, sans réussite, la prochaine fois peut-être.
J'aurais aimé voir des Blacks plus entreprenants, mais hier soir leur prestation style " Pères peinards" a été suffisante pour leur assurer le succès.
J'aurais aimé voir des Blacks plus entreprenants, mais hier soir leur prestation style " Pères peinards" a été suffisante pour leur assurer le succès.
Ttattu- gambas
- Messages : 1451
Date d'inscription : 31/05/2012
Localisation : Quartier Bibi
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Hier soir j'étais au Stade de France, j'ai apprécié l'engagement des bleus, mais c'est bien le minimum.
J'ai vu des Blacks, certains déjà en vacances, qui ont fait le minimum syndical.
Parfois j'ai cru à un entrainement avec opposition.
Surtout, et cela me navre, les Kiwis ne nous prennent pas (plus ?) au sérieux; la preuve à la 70e minute, alors que le score laisse penser que l'exploit est possible, ils ont une pénalité à 20 metres face aux perches, et ils choisissent la mélèe!
La vérité c'est que nous n'avons pas de joueurs de niveau mondial, c'est particulièrement vrai à l'ouverture.
On perd beaucoup de ballons sur nos lancers en touche et nous ne savons pas faire un ballon porté.
En matière de technique, individuelle et collective pour les avants, nous sommes loin des meilleurs.
Et surtout, pour moi, nous subissons les impacts, nos placages font rarement mal et nous défendons en reculant.
La 3e ligne, avec 3 huit, n'est pas équilibrée.
Malgré ses qualités, je doute que Noves puisse nous faire revenir dans le top 5, mais j'espère me tromper.
Quand je vois le niveau des Irlandais, Gallois, Ecossais et surtout Anglais (a 14 contre l'Argentine), je pense que nous allons souffrir dans le tournoi.
A quand la remise en cause de l'auto-proclamé "meilleur championnat du monde"?
AUPA BO
J'ai vu des Blacks, certains déjà en vacances, qui ont fait le minimum syndical.
Parfois j'ai cru à un entrainement avec opposition.
Surtout, et cela me navre, les Kiwis ne nous prennent pas (plus ?) au sérieux; la preuve à la 70e minute, alors que le score laisse penser que l'exploit est possible, ils ont une pénalité à 20 metres face aux perches, et ils choisissent la mélèe!
La vérité c'est que nous n'avons pas de joueurs de niveau mondial, c'est particulièrement vrai à l'ouverture.
On perd beaucoup de ballons sur nos lancers en touche et nous ne savons pas faire un ballon porté.
En matière de technique, individuelle et collective pour les avants, nous sommes loin des meilleurs.
Et surtout, pour moi, nous subissons les impacts, nos placages font rarement mal et nous défendons en reculant.
La 3e ligne, avec 3 huit, n'est pas équilibrée.
Malgré ses qualités, je doute que Noves puisse nous faire revenir dans le top 5, mais j'espère me tromper.
Quand je vois le niveau des Irlandais, Gallois, Ecossais et surtout Anglais (a 14 contre l'Argentine), je pense que nous allons souffrir dans le tournoi.
A quand la remise en cause de l'auto-proclamé "meilleur championnat du monde"?
AUPA BO
gaetan- crevette grise
- Messages : 25
Date d'inscription : 18/05/2013
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
On en revient à ce que nous constatons depuis longtemps.
A vouloir faire un TOP14 de haute qualité à grands coups d'importation, on laisse végéter le tissus local.
Le financier tuera le rugby ! Faisons confiance à Laporte pour accélérer le processus...
A vouloir faire un TOP14 de haute qualité à grands coups d'importation, on laisse végéter le tissus local.
Le financier tuera le rugby ! Faisons confiance à Laporte pour accélérer le processus...
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
C'est ça qui est fou; les bleus étaient à 200% et les Blacks à 50%....pour le résultat que l'on connaît!Ttattu a écrit:Des Blacks en mode "on les laisse s'amuser" mais des français qui nous on fait plaisir. Ils ont beaucoup tenté, sans réussite, la prochaine fois peut-être.
J'aurais aimé voir des Blacks plus entreprenants, mais hier soir leur prestation style " Pères peinards" a été suffisante pour leur assurer le succès.
J'attends le tournoi avec impatience...
Sancho- camaron
- Messages : 3612
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Silicone !!!
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
C'est comme nous, il y a des progrès, ça joue mieux, mais ça perd et la marge de progression est énorme.
Droopy- camaron
- Messages : 6347
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 171
Localisation : Entre le Jardin Public et la Côte des Basques, en passant par l'autre côté.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Je parlais à Sancho !!!
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Ben, il manque de rapidité.
Droopy- camaron
- Messages : 6347
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 171
Localisation : Entre le Jardin Public et la Côte des Basques, en passant par l'autre côté.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Il doit regarder si son favori a gagné...
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Planche à pain ! !Jakes a écrit:Silicone !!!
Sancho- camaron
- Messages : 3612
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
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" C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence." Proverbe Chinois.
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Indiffèrent. Kif-kif bourricot pour moi...Jakes a écrit:Il doit regarder si son favori a gagné...
Sancho- camaron
- Messages : 3612
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
gaetan a écrit:Hier soir j'étais au Stade de France, j'ai apprécié l'engagement des bleus, mais c'est bien le minimum.
J'ai vu des Blacks, certains déjà en vacances, qui ont fait le minimum syndical.
Parfois j'ai cru à un entrainement avec opposition.
Surtout, et cela me navre, les Kiwis ne nous prennent pas (plus ?) au sérieux; la preuve à la 70e minute, alors que le score laisse penser que l'exploit est possible, ils ont une pénalité à 20 metres face aux perches, et ils choisissent la mélèe!
La vérité c'est que nous n'avons pas de joueurs de niveau mondial, c'est particulièrement vrai à l'ouverture.
On perd beaucoup de ballons sur nos lancers en touche et nous ne savons pas faire un ballon porté.
En matière de technique, individuelle et collective pour les avants, nous sommes loin des meilleurs.
Et surtout, pour moi, nous subissons les impacts, nos placages font rarement mal et nous défendons en reculant.
La 3e ligne, avec 3 huit, n'est pas équilibrée.
Malgré ses qualités, je doute que Noves puisse nous faire revenir dans le top 5, mais j'espère me tromper.
Quand je vois le niveau des Irlandais, Gallois, Ecossais et surtout Anglais (a 14 contre l'Argentine), je pense que nous allons souffrir dans le tournoi.
A quand la remise en cause de l'auto-proclamé "meilleur championnat du monde"?
AUPA BO
gaetan parlait du BO ou la France?
An englishman abroad- bouquet
- Messages : 840
Date d'inscription : 08/06/2012
Age : 58
Re: XV de France : une révolution est dans les cartons
Du BO ! n'est-il pas ?An englishman abroad a écrit:gaetan a écrit:Hier soir j'étais au Stade de France, j'ai apprécié l'engagement des bleus, mais c'est bien le minimum.
J'ai vu des Blacks, certains déjà en vacances, qui ont fait le minimum syndical.
Parfois j'ai cru à un entrainement avec opposition.
Surtout, et cela me navre, les Kiwis ne nous prennent pas (plus ?) au sérieux; la preuve à la 70e minute, alors que le score laisse penser que l'exploit est possible, ils ont une pénalité à 20 metres face aux perches, et ils choisissent la mélèe!
La vérité c'est que nous n'avons pas de joueurs de niveau mondial, c'est particulièrement vrai à l'ouverture.
On perd beaucoup de ballons sur nos lancers en touche et nous ne savons pas faire un ballon porté.
En matière de technique, individuelle et collective pour les avants, nous sommes loin des meilleurs.
Et surtout, pour moi, nous subissons les impacts, nos placages font rarement mal et nous défendons en reculant.
La 3e ligne, avec 3 huit, n'est pas équilibrée.
Malgré ses qualités, je doute que Noves puisse nous faire revenir dans le top 5, mais j'espère me tromper.
Quand je vois le niveau des Irlandais, Gallois, Ecossais et surtout Anglais (a 14 contre l'Argentine), je pense que nous allons souffrir dans le tournoi.
A quand la remise en cause de l'auto-proclamé "meilleur championnat du monde"?
AUPA BO
gaetan parlait du BO ou la France?
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